La confiance en soi est l’un des piliers de la réussite. Sans confiance en soi, on doute, on est vulnérable, influençable, peureux… Du coup on stagne, on n’ose pas avancer dans la vie, on n’ose pas sortir de sa zone de confort… On garde nos peurs; on apprend à vivre avec.
Le manque de confiance en soi rend les gens malheureux. Et c’est pour essayer d’aider chacun à regagner cette confiance en soi que j’ai décidé de créer Youlicious.
Aujourd’hui je partage cette histoire personnelle comme un témoignage. Un témoignage que le manque de confiance en soi peut-être détruite par les autres et notamment dans l’enfance, lorsque nous n’avons pas un caractère suffisamment trempé pour se défendre et se relever.
Cette histoire que je vais vous raconter a déterminer toute une partie de ma vie.
Ma confiance en moi détruite pour la première fois à 12 ans.
On m’a souvent dit que je véhicule l’image d’une femme forte et en toute humilité, je le suis effectivement. Mais être forte ne veut pas dire n’avoir jamais été blessée. Peut-être même le contraire!
Je vais commencer par mon chapitre 1: mon rêve de devenir Petit Rat de l’Opéra qui fût pulvérisé en 1 seconde….
Comme beaucoup de petites files, j’ai fait de la danse classique.
J’ADORAIS ça!
J’étais très douée et très vite j’ai commencé à rêver d’être Petit Rat de l’Opera de Paris.
Après avoir dansé 8 ans dans une association de quartier, j’ai intégré le Conservatoire sur audition. J’avais un « avenir très prometteur » avaient-ils dit.
Du haut de mes 12 ans, j’étais déterminée à réaliser mon rêve.
Mais… ben oui il y a un mais, un gros mais même! Ma prof: Mme K.. (Jamais je n’oublierai son nom, son visage, ni sa démarche!)
Elle me détestait et me reprochait tout ce que j’étais: mon corps qui avait, selon elle, trop de formes, mon « exotisme » qui n’était pas compatible avec son idée de la danse classique, pas assez malléable. (C’est marrant, ça je l’entendrai très souvent au cours de ma carrière 🤔)
Le coup de grâce m’a été donné à l’examen de fin d’année. Elle m’a dit que je pouvais passer les épreuves sur demies-pointes. J’étais blessée et ne pouvais monter sur pointes mais je l’aurais fait si j’avais su que les demies étaient rédhibitoires.
Juste avant mon passage, dans les vestiaires, je lui redemande:
– » Mme K vous êtes sûre que ce n’est pas grave si je n’ai pas de pointes? Tout le monde est sur pointes. »
– » Je te l’ai déjà dit! Ca ne change rien! «
Mes 12 ans, ma détermination, mes demies-pointes et moi entrons dans la salle d’examen, tout sourire.
J’étais confiante. J’apprendrai 1 minute plus tard que j’étais surtout crédule!
Je n’ai même pas le temps de me mettre en place que l’un des examinateurs m’élimine tout de suite pour « non port de pointes ». J’explique mon cas, mais c’est peine perdue. Les demies-pointes SONT rédhibitoires.
Mes 12 ans, ma détermination, mes demies-pointes et moi demandons à passer devant le jury quand même, juste parce que j’ai beaucoup travaillé et que je veux montrer de quoi je suis capable. Ils acceptent que je leur montre ma variation mais m’expliquent que cela ne changera rien à leur décision.
Ils sont bluffés par ma prestation et me disent que c’est vraiment dommage que je n’ai pas eu mes pointes. Mme K en rajoute:
– » Cette petite est indisciplinée! Elle n’en fait qu’à sa tête. Elle n’ira nulle part en classique. Elle devrait aller danser dans la rue… »
Je sors de la salle choquée, triste, cassée, énervée…
Je me rhabille. Les émotions se bousculent mais je ne montre rien. Je ne pleure pas.
Je sors du Conservatoire en sachant que plus jamais je n’y remettrai les pieds. Cette connasse (pardonnez mon langage, mais sincèrement, elle le mérite) de Mme K m’a brisée à l’intérieur.
Je rentre chez moi le coeur lourd. J’ai raconté à mes parents que j’avais oublié mes pointes et que j’ai été éliminée d’office. Je ne leur ai pas dit que Mme K m’avait piégée. Ils ne l’ont jamais su je pense…
Perturbée et pleine d’interrogations, j’enfouie cette histoire dans les tréfonds de l’oubli, et avec, mon rêve d’Opéra et ma passion pour la danse. Je sais que je ne danserai plus jamais…
Mais pire que d’avoir pulvérisé mon rêve d’enfant en 1 seconde, elle m’avait fait croire que j’étais bête, pas faite pour mon rêve, que je n’avais pas ma place là où je voulais être, elle avait méprisé ce que j’étais et ce que je représentais. Je me suis sentie nulle et en trop pendant des années. Encore aujourd’hui je note des séquelles dans certains de mes comportements, en groupe notamment.
Elle m’avait anéantie avec ses mots et sa malveillance.
Je n’avais que 12 ans bordel!!!!!
La confiance en soi se construit tout au long de la vie
Ces petites histoires dans nos vies de gosses nous construisent ou nous détruisent.
Les adultes n’ont pas toujours raison! Il faudrait le leur rappeler de temps en temps.
Enfants nous n’avons pas toujours ce qu’il faut pour nous défendre face à l’adulte. Des histoires comme celles-ci, je suis sure que vous en avez vécues aussi. Et c’est insupportable! Protégeons d’ailleurs au maximum nos enfants de ce genre de profs. C’est arrivé à ma fille une fois. La prof s’en souvient et ma fille aussi!
Malheureusement, il n’y pas que dans l’enfance que notre confiance en nous peut-être détruite. Peu de gens ont suffisamment d’empathie pour se soucier de l’impact de leurs mots ou de leur comportement. Tout au long de notre vie, dans la vie perso et dans la vie pro nous rencontrons des gens malveillants.
Rester fièr.e de la personne que nous sommes, rester confiant quand les autres nous rabaissent, ce n’est évident pour personne.Et je suis profondément désolée pour tous ceux à qui s’est arrivé ou pour qui ça arrive encore.
Sachez que tout le monde peut retrouver confiance en soi. C’est un travail de fond, régulier et sans fin… En effet, on peut à tout moment être déstabilisé et perdre un peu ou beaucoup de notre confiance en nous. Mais à chaque fois, on peut travailler sur nous-mêmes et la retrouver. Je ne vais pas tomber dans le cliché de « tout ce que ne nous tue pas nous rend plus fort » mais en revanche je peux vous assurer que quelque soit la force avec laquelle on vous écrase, si vous le voulez, vous vous remettrez debout et bomberez le torse.
Il y a plusieurs solutions pour retrouver sa confiance en soi… Le cheminement dépend vraiment de l’individu, de son histoire et de sa façon de réagir aux différents évènements, de sa capacité de résilience, de son entourage, etc…
Mais quelque chose qui fonctionne quelque soit la personne concernée, c’est instaurer de bonnes habitudes pour soi. L’une des meilleurs habitudes selon moi, c’est de se mettre au sport, quel qu’il soit.
Avec ou sans accompagnement, je le conseille toujours comme première étape pour reprendre confiance en soi. Faire du sport c’est à la fois, faire quelques chose POUR soi, reprendre le contrôle de soi et lâcher prise; 3 éléments essentiels dans le cheminement de la confiance en soi.
Il y a aussi ces moments que l’on prend pour soi uniquement (voir ses amis, se faire faire un massage, s’offrir un moment seul à errer dans les rues ou dans un parc ou en pleine Nature, prendre le temps de lire un livre, etc…). La méditation est excellente pour retrouver confiance en soi, car elle nous recentre. Elle nous rappelle à nous-même et nous permet de nous reconnecter à nous, à nos émotions, nos désirs, etc…
Quelques exercices que l’on propose en coaching sont aussi très efficaces.
Vous l’aurez compris, la confiance en soi ne revient pas en un claquement de doigt. Il faut aller puiser au fond de soi et ça peut prendre du temps. Mais dès que le process est entamé, vous voyez la différence; à la fois sur votre ressentit, mais aussi sur ce qui vous arrive au quotidien. (rencontres, opportunités, etc…)
Votre confiance en vous vous appartient. Protégez-la en vous éloignant des personnes qui vous font douter, mais aussi en la cultivant chaque jour. Vous méritez de croire en vous et de réaliser qui vous êtes!
J’ai passé toute une vie à m’accrocher à cette confiance que certains se foutent de piétiner. Aujourd’hui je la cultive plus que jamais. C’est un travail de fond, qui ne m’empêche pas de douter, mais qui me propulse toujours vers l’avant. Sans crainte.
Je vous raconterai peut-être d’autres épisodes si ce format d’ « histoires perso » vous plait.
En attendant souriez! Dansez! Chantez! Faites ce qui vous rend heureux. N’écoutez pas les autres. C’est votre bonheur qui les emmerde. Et leur jalousie les pousse à essayer de nous écraser, nous, les gens joyeux, déterminés, heureux.
Notre valeur ne vient pas des autres, mais bien de ce que nous sommes NOUS.
Cynthia Brown
PS: Laissez un com et partagez vous aussi votre histoire 🌸
Give a Reply